Press Release

Selon une étude d’IFC et de l'OMC, l'amélioration de l'accès au financement du commerce pourrait entraîner une hausse de 26 milliards de dollars par an des échanges internationaux en Afrique de l'Ouest

décembre 5, 2022

Washington, 5 décembre 2022 - Selon un nouveau rapport publié par la Société financière internationale (IFC) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dont la version française a été mise en ligne récemment, la réduction des coûts de financement du commerce dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest pourrait entraîner des retombées économiques chiffrées à plusieurs milliards de dollars. Intitulé Le financement du commerce en Afrique de l'Ouest, le rapport examine les principaux obstacles au financement du commerce dans les quatre plus grandes économies de la région — la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigéria et le Sénégal — qui accusent un déficit de financements de 14 milliards de dollars par an.

Bien que l'on observe une hausse des flux commerciaux dans les quatre pays, cette croissance reste limitée par le coût élevé et l'offre limitée de financements en soutien aux échanges internationaux. Une réduction des coûts et une plus grande disponibilité de financements pourraient accroître les exportations et les importations des quatre pays de 26 milliards de dollars par an. Ce potentiel inexploité réside principalement dans les échanges au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), avec d'autres pays africains et avec des pays en développement sur d'autres continents.

« Le déficit de financements pour le commerce international s'est creusé pendant la pandémie. Les tensions sur les chaînes d'approvisionnement, l'inflation et la guerre en Ukraine n'ont fait qu'exacerber le problème, explique Makhtar Diop, directeur général d'IFC. Cette étude arrive à point nommé. Le commerce intra-africain représente un énorme potentiel de développement économique en Afrique de l'Ouest, mais cela nécessite une action coordonnée des gouvernements, du secteur privé et des organisations multilatérales pour renforcer les capacités des prêteurs locaux et améliorer l'accès des PME aux financements. »

Le rapport constate également que la plupart des banques fournissent des financements pour les biens de consommation, mais que des secteurs comme l'agriculture et les infrastructures sont mal desservis. Le marché du financement du commerce couvre seulement 25 % des exportations et importations de marchandises dans les quatre pays étudiés, contre une moyenne de 40 % pour l'ensemble de l'Afrique et de près de 80 % au niveau mondial. Cette faible couverture est principalement due au coût élevé des services et aux nombreux rejets de la part des banques, qui touchent de manière disproportionnée les petites et moyennes entreprises, notamment celles détenues par des femmes. Les institutions financières, quant à elles, considèrent que de nombreux demandeurs présentent un risque élevé et manquent de garanties, à quoi s'ajoute la difficulté à répondre aux exigences des correspondants bancaires étrangers et le manque de financements à faible coût.

IFC et l'OMC ont recensé cinq moyens d'accroître l'offre de financement du commerce, notamment l'élargissement de l'éventail des entreprises qui peuvent accéder à ce type de financement grâce à des efforts tels que l'initiative d'IFC pour la relance du commerce africain. Parmi les autres possibilités figurent le renforcement des capacités des prêteurs locaux et des entreprises locales, la prise en compte du financement du commerce dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine, le renforcement des relations avec les correspondants bancaires étrangers et la facilitation des processus décisionnels grâce à de meilleures données et analyses.

« Le financement du commerce est indispensable aux échanges et l'OMC est fière de participer à des travaux qui aideront à combler le déficit de financements en offrant des solutions qui reposent sur des données probantes, souligne la directrice générale de l'OMC, Ngozi Okonjo-Iweala. À l'OMC, nous sommes heureux de servir d'intermédiaire dans un dialogue sur le financement du commerce, en facilitant les échanges entre gouvernements, banques, PME et organisations professionnelles. Nous nous réjouissons de collaborer avec les institutions financières pour partager ces connaissances au niveau local. »

Pour ce rapport conjoint, les services d'IFC et de l'OMC ont interrogé la quasi-totalité des institutions financières fournissant des instruments de financement du commerce extérieur en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Nigéria et au Sénégal, réalisé une analyse approfondie des résultats des importateurs et des exportateurs et élaboré des scénarios prospectifs pour étudier les effets d'un meilleur accès à des financements abordables.

À propos d'IFC
La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les marchés émergents. Elle est active dans plus de 100 pays et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et de débouchés dans les pays en développement. Au cours de l'exercice 2022, IFC a engagé un montant record de 32,8 milliards de dollars au profit de sociétés privées et d'institutions financières dans des pays en développement, mobilisant ainsi les capacités du secteur privé pour mettre fin à l'extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée dans des économies aux prises avec les conséquences de crises mondiales multiples. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.ifc.org.

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