Press Release

Selon une étude d’IFC, les femmes pourraient apporter 14,57 milliards de dollars supplémentaires au commerce en ligne en Afrique

mai 27, 2021

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Johannesburg (Afrique du Sud), 27 mai 2021 — Un rapport d'IFC publié aujourd'hui chiffre le potentiel de croissance du marché du commerce en ligne en Afrique à plus de 14,5 milliards de dollars entre 2025 et 2030. À condition d'augmenter le nombre d'entrepreneuses opérant sur des plateformes en ligne, de mieux les former et de leur apporter des aides financières leur permettant d'égaler le chiffre d'affaires de leurs homologues masculins.

Le rapport, intitulé Women and e-commerce in Africa, constate que la pandémie de COVID-19 a favorisé l'essor du commerce en ligne et des entreprises numériques en Afrique et que davantage de femmes ont pris ce virage. Mais il souligne également la nécessité de redoubler d'efforts pour promouvoir les entreprises féminines et aider les femmes à surmonter les écueils de l'e-commerce. Ainsi, les plateformes de commerce électronique sont bien placées pour proposer des formations ciblées aux femmes chefs d'entreprise et les inciter à se lancer dans des segments à plus forte valeur ajoutée, comme l'électronique. Les femmes pourraient également consolider leur activité en profitant des nouvelles offres de la fintech, à l'instar des prêts via des plateformes, auxquels elles peuvent actuellement accéder à des taux beaucoup plus avantageux que les hommes. Les auteurs se sont appuyés sur les données de Jumia, un leader du commerce en ligne, mais aussi sur des enquêtes auprès de commerçants en Côte d'Ivoire, au Kenya et au Nigéria.

« Le commerce électronique est en plein essor en Afrique, mais nous constatons déjà un creusement de l'écart entre les sexes dans ce secteur. En plus de révéler cette fracture, le rapport d'IFC montre comment remédier à la situation pour permettre aux femmes entrepreneures de réussir dans un créneau important et en pleine expansion », explique Sérgio Pimenta, vice-président d'IFC pour le Moyen-Orient et l'Afrique.

Juliet Anammah, présidente de Jumia Nigéria et responsable des affaires institutionnelles du groupe, poursuit : « Étant donné l'avenir du commerce en ligne, il est absolument vital que les femmes soient associées au mouvement. L'Afrique entame à peine sa trajectoire de croissance dans ce secteur. Il faut d'ores et déjà donner aux femmes entrepreneures les moyens d'être aux avant-postes de cette aventure numérique. »

Les femmes représentent la moitié des acteurs du commerce électronique en Afrique, mais elles ont tendance à diriger des entreprises de plus petite taille et à opérer de manière prépondérante dans des segments à forte concurrence et à faible valeur ajoutée. Sur la plateforme de Jumia, un peu plus d'un tiers des entreprises de Côte d'Ivoire et plus de la moitié de celles du Kenya et du Nigéria sont détenues par des femmes.

Avec la pandémie de COVID-19, le soutien aux femmes entrepreneures revêt un nouveau caractère d'urgence : en 2020, les entreprises féminines dans les trois pays étudiés ont vu leurs ventes diminuer de 39 %, contre seulement 28 % pour les entreprises détenues par des hommes.

Cette étude a été réalisée avec le soutien de Digital2Equal, une initiative d'IFC menée en partenariat avec la Commission européenne et réunissant 17 grandes entreprises technologiques opérant sur le marché mondial du commerce en ligne dans le but de développer des débouchés pour des entreprises féminines dans les marchés émergents. Un financement additionnel a été apporté par le fonds fiduciaire UFGE dédié à la promotion de l'égalité des sexes. L'étude a été menée par IFC en partenariat avec le cabinet d'études et de conseil Kantar Public. 

 
À propos d'IFC

La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les marchés émergents. Elle est active dans plus de 100 pays et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et de débouchés dans les pays en développement. Au cours de l'exercice 2020, elle a investi 22 milliards de dollars dans des sociétés privées et dans des institutions financières dans des pays en développement, mobilisant ainsi les capacités du secteur privé pour mettre fin à l'extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.ifc.org.

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